LGS-TPE-VIN

La fermentation alcoolique

Mardi 15 février 2011 à 22:27

            Le nom français « fermentation » provient du verbe latin « fervere » qui signifie dégager des bulles. On peut répertorier plusieurs types de fermentations chimiques. Dans ce dossier nous étudierons principalement la fermentation alcoolique, ou fermentation éthylique qui est une étape de la vinification, à l'origine de la transformation du jus de raisin en vin. Cette fermentation alcoolique est due à une réaction chimique entre des levures et du glucose.Et nous allons nous demander quelles sont les conditions optimales de la fermentation alcoolique du vin .Nous verrons dans une première partie les principes de la fermentation alcoolique puis en second lieu nous nous interresserons à nos expériences pour en déduire les conditions optimales de la fermentation. Pour finir, nous élargisserons notre analyse des expériences dans le cas du vin .

         
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          Vers 1620, le néerlandais Leeuwenhoek montre l'existence de petites formes globulaires dans le moût utilisé dans les brasseries. La réaction chimique globale de la fermentation alcoolique est établie à la suite des travaux de Lavoisier en 1780 puis de Gay Lussac en 1810. Puis vers 1835, ces formes globulaires furent identifiées comme étant des organismes vivants capables de se reproduire par bourgeonnement et de survivre en l'absence d'oxygène : Les levures. Ces levures, capables de vivre en l'absence d'oxygène, sont nommées bactéries anaérobies.



Mardi 15 février 2011 à 22:46


   
A. Phénomène de fermentation alcoolique ou éthylique et définition.

         1 . Fonctionnement :

                      La fermentation éthylique est une réaction chimique entre les levures, présentes sur la peau du raisin et le glucose contenu dans le jus du fruit. Ces levures, sous forme de bactéries et de champignons microscopiques, réagissent avec le glucose pour former de l'alcool, sous forme d'éthanol ainsi que du dioxyde de carbone, gazeux, qui s'échappera de la solution sous forme de bulles. Les levures
ont besoin d'énergie pour pouvoir se développer et vivre. En présence de dioxygène,le phénomène de fermentation est un moyen de secours aux levures et cela leur permet de survivre.
                     D’un point de vue chimique, la fermentation est marquée par deux processus. Le premier est la glycolyse. Elle comprend les réactions chimiques qui, à partir du glucose forment des molécules d'ATP (adénosine tri phosphate). Suite à ces réactions se forme l'acide pyruvique qui subit une oxydation pour ainsi permettre le processus de dégradation des sucres. Dans ce milieu riche en sucre et pauvre en oxygène, la levure ne peut pas « respirée » pour transformer cet acide, c’est pourquoi un autre processus d'oxydation est mis en place : la fermentation alcoolique qui est le second processus. La fermentation alcoolique permet la transformation de l'acide pyruvique et conduit à un produit final de dégradation : l'éthanol, qui est l'alcool du vin. C’est un produit chimique énergétique pour la levure. À partir de ces réactions de fermentations, la levure obtient le recyclage d'une molécule (NADH2, NAD) réutilisée pour la réalisation de la glycolyse. Ainsi ces processus complémentaires se succèdent pour former la fermentation.

                      Il faut cependant savoir que les levures présentes naturellement sur la peau du raisin ne suffisent pas à une fermentation optimale. C'est pourquoi le vigneron est obligé de rajouter des levures industrielles dans la solution, afin d'obtenir le résultat désiré.

                     La transformation du glucose est causée par les enzymes des levures. Malgré les informations que l'on a pu obtenir sur ces enzymes et par leur complexité, nous avons admis que la transformation du glucose lors de la fermentation est due aux levures.
Cette réaction chimique correspond à l'équation chimique suivante dans laquelle le glucose réagit pour donner de l'éthanol et du dioxyde de carbone :
C6H12O6 -> 2 C2H5OH + 2CO2

                     Dans le cas de la fermentation alcoolique ( absence totale de dioxygène dans la cuve ), deux grammes de levure consommant un gramme de glucose libèrent : 0.23 litres soit 0.45g de CO2 et 0.46g d'éthanol.

 

          2. Définition des éléments chimiques présents dans la réaction :


                   - Le glucose a pour formule brute : C6H12O6. C’est un héxose, c’est-à-dire un sucre comportant six carbones et dont le premier atome à une fonction aldéhyge symbolisée par un atome d’oxygène relier par une double liaison covalente à un atome de carbone. On peut donc dire que le glucose est une molécule organique. Les sucres sont répartis en cinq familles selon le nombre d’atomes de carbone qu’ils présentent. Par exemple, il existe les trioses qui sont des sucres (aussi appelés « oses ») comportant trois atomes de carbone, les tétroses en comprennent quatre, les pentoses : cinq, les hexoses : six et ainsi de suite.

                   -L’éthanol ou l’alcool éthylique a pour formule C2H6O. C’est un liquide incolore qui est très facilement inflammable et miscible dans l’eau. C’est une solution souvent appelée alcool puisqu’elle est responsable de l’alcoolisation d’une solution. La molécule est donc nécessairement présente dans les boissons alcoolisées, plus précisément ici dans le vin.

                   -Le dioxyde de carbone a pour formule : CO2. Il est souvent appelé gaz carbonique ou anhydrique carbonique. C’est un composé chimique contenant un atome de carbone et deux atomes d’oxygène. Dans les conditions normales de température et de pression, le dioxyde de carbone est un gaz incolore et inodore. Il est présent à seulement 0.03% dans l’air.


Mardi 15 février 2011 à 22:49

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                              Cette photo prise au laboratoire peut donner un aperçu sur notre protocole expérimental . Nous voyons les trois sondes ( dioxygène , dioxyde carbone et éthanol ) plongées dans la solution de levures contenues dans un bio réacteur . Un bio réacteur est une unité technologique dans laquelle on peut mettre des micro-organismes telles que les levures . Il est aussi appelé fermentateur et  permet de contrôler les conditions de cultures afin d'obtenir des informations fiables, ici il nous permet de mesurer le dioxygène, le dioxyde de carbone et l'éthanol. Le bio réacteur est accompagné d'un agitateur sur lequel il est posé ( un barreau aimanté se trouve dans la solution afin d'avoir une solution homogène ) . Dans notre TPE, nous parlerons et étudierons seulement nos valeurs obtenues grâce à la sonde à éthanol. En effet, nous avions obtenus des graphiques représentants le dioxygène au cours de la fermentation qui n'étaient pas 'bons',cela était surement du à un mauvais réglage de la sonde à dioxygène. Nous avons donc préféré en faire abstraction . De plus, nous avons mesurer le dioxyde de carbone mais ne connaissant pas le rôle de celui-ci dans la fermentation,nous avons seulement réalisé des graphiques bilans de nos expériences mais nous ne les analyserons pas dans notre TPE.
Les sondes sont reliées à un ordinateur que nous ne voyons pas sur l'image .


Matériel :
- ordinateur
-sonde à éthanol
-sonde à dioxygène
-sonde à dioxyde de carbone
-thermomètre pour mesurer la température de l'eau contenue dans le bio-réacteur
-agitateur et barreau aimanté
-bio réacteur et bouchon
-solution de levure : 10g de levure pour 125 mL d'eau .


Mardi 15 février 2011 à 23:07

                       A l’aide de nos expériences, nous avons fait varier différents facteurs tels que la température, le glucose et le pH afin de voir quel rôle ceux-ci ont dans la fermentation.

                       Le facteur qui nous a paru le plus important était le glucose puisque nous nous demandions si en l’absence de glucose donc de sucre, une production d’éthanol était possible .Pour cela, nous avons donc laisser fermenter une solution de levure sans glucose. Comme prévu, au bout de vingt minutes, le taux d’éthanol produit était nul. Nous en avons donc déduit que le glucose joue un rôle essentiel dans la fermentation, il en est même le moteur. De plus, nous avons fait varier différentes quantités de glucose afin de savoir quelle dose de glucose mettre pour une fermentation optimale et pouvoir ensuite faire varier d’autres facteurs .Nous avons donc pratiquer une dilution sur une solution de glucose. Voici les graphes obtenus suivant trois solutions de glucose différentes.


Dimanche 27 février 2011 à 18:24

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              Observation : analyse des courbes : - 5g pour 125mL : la courbe montre un taux d'éthanol nul pendant les dix premières minutes, la courbe augmente seulement de 0.5g/L d'éthanol dans les dix dernières minutes. Lorsque l'on met peu de glucose, l'éthanol produit est donc très faible.
                                                                       - 2.5g pour 125mL : de O à 5 minutes, la courbe est constante et nulle. Le glucose n'a pas encore été ajouté à la solution. Lorsqu'il est inséré à l'aide d'une seringue dans la solution de levure, on peut constater que la courbe augmente considérablement : de 5 à 13 minutes, le taux d'éthanol augmente de 2,5 g/L. On a ensuite une pente presque constante pendant 7minutes avec une très faible augmentation d'éthanol. Au bout de 20 minutes, le taux d'éthanol est de 3g/L.
                                                                       -8g pour 125 mL : de 0 à 5 minutes, la courbe nous montre un taux d'éthanol largement inférieur à 1g/L. A l'ajout de glucose,c'est-à-dire à 5 minutes, la courbe augmente considérablement jusqu'à 15 minutes pour un taux d'éthanol élevé à 6.5g/L. Les cinq dernières minutes,la courbe est constante : le taux d'éthanol s'est stabilisé à 6.5g/L.

             Nous pouvons voir une erreur dans nos expériences et une certaine imprécision puisque celles-ci sont réalisées dans des laboratoires avec des sondes pas toujours parfaitement réglées. Ce graphe nous montre donc une contradiction entre la courbe représentant l’évolution d’éthanol pour 2.5g de glucose pour 125ml d’eau distillée et la courbe représentant l’évolution d’éthanol pour 5g de glucose pour 125ml d’eau distillée. Logiquement les courbes seraient inversées. En tous les cas, nos expériences nous permettre de constater que plus l’on ajoute du glucose dans la solution de levure, plus le taux d’éthanol produit est élevé.


           Conclusion : Ce graphe nous permet donc de confirmer que le glucose est le moteur de la fermentation. Sans lui, il n’y a pas d’éthanol formé. De plus, nous avons réalisé une autre expérience avec un taux de glucose supérieur à 8g pour 125 ml qui nous a donné une courbe similaire à celle de 8g pour 125 ml. Cela signifie qu’au delà d’une certaine quantité de glucose, le taux d’éthanol n’augmente plus .Nous pouvons donc dire que 8g de glucose pour 125mL  d’eau distillée est la condition optimale de notre fermentation alcoolique .D’après les TP de fermentation de levures de notre lycée La Bruyère, la fermentation est réalisée à 5g pour 125 mL de solution. Nous avons donc préférer réaliser les expériences suivants ces valeurs à cause de l’imprécision de notre matériel expérimental.

 



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